1. Vision et objectifs du Club des Investisseurs Sénégalais
La vision du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) est de bâtir un secteur privé national fort, dans une dynamique de souveraineté économique. A cet effet, il rassemble des femmes et des hommes d’affaires sénégalais, leaders reconnus dans leurs secteurs d’activité, désireux de favoriser le développement du secteur prive national. Ils entendent ainsi œuvrer à la réalisation de projets structurants à fort impact socioéconomique, pour contribuer au rayonnement international de l’économie sénégalaise. Synthétiquement, les lignes d’actions portent sur les points ci-après :
- développer des synergies entre opérateurs économiques sénégalais ;
- mutualiser les efforts pour la souveraineté économique par des investissements structurants ;
- développer des partenariats pour des programmes, projets et propositions de politique du secteur privé ;
- œuvrer à la satisfaction de l’offre domestique de biens et services dans divers secteurs.
2. Organisation
Dans le cadre de la réalisation de ses objectifs, le CIS s’est doté d’une organisation alignée sur sa vision. Ainsi, elle dispose d’une Assemblée générale qui constitue l’organe suprême, d’un Conseil d’administration qui donne les orientations stratégiques et de Comités sectoriels. Toutes les actions sont réalisées par une Direction exécutive qui veille à opérationnaliser les projets d’investissement et les missions de représentations.
3. Véhicules d’investissement et projets
Le CIS a mis en place une société qui a vocation à devenir son véhicule privilégié d’investissement, CIS-INVEST. Cette société devra être l’instrument de mobilisation des financements pour des projets structurants.
Pour accompagner la bataille de la souveraineté alimentaire, le CIS s’est également doté d’un outil d’investissement spécialisé dans les filières agricoles et agroindustrielles : la CIS-AGRO SA. La mutualisation des moyens de gros acteurs du secteur, membres du CIS AGRO, doit permettre au pays demain de disposer d’un grand champion régional dans l’alimentation.
Le CIS entend valoriser les opportunités à travers la définition d’une Banque de projets conçue sur la base de propositions faites par les membres ayant permis de retenir un lot de 18 projets. Ces projets ayant un caractère structurant, seront réalisés en partenariat avec l’Etat (voir ci-dessous).
4. Activités transversales
Pour optimiser ses opérations, notamment dans le financement des projets, le CIS a déjà posé les jalons de mise en place de conventions avec la Banque Africaine de Développement (BAD), la Standard Chartered Bank, la Société Financière Internationale (SFI), la Société des Mines du Sénégal, (SOMISEN) la Coopération Canadienne (SEBECAN), la SAUDI EXIM BANK d’Arabie Saoudite et la Banque Islamique de Développement (BID) ainsi que le Club des Entrepreneurs de Mauritanie (CEM). Le Club a déjà finalisé des partenariats avec le CICES et le Club des Entrepreneurs de Mauritanie.
Le CIS a, par ailleurs, développé une série de services pour ses membres et différents partenaires. Ainsi, il organise des sessions de dialogue thématiques sur des sujets relatifs à l’investissement et des séminaires internes sur la promotion du secteur privé. Parallèlement, le Club a développé des achats en réseau pour renforcer les synergies et les liens entre les membres du Club.
5. Fonctions principales
Suivant les objectifs inscrits dans sa vision et ses missions, le CIS dispose d’axes opératoires orientés sur les cinq (5) fonctions ci-après :
6. Cadre de dialogue public-privé
Dans le cadre du dialogue public-privé, le CIS a déjà transmis à l’Etat les propositions ci-dessous pour améliorer le climat des affaires et optimiser l’investissement des opérateurs économiques nationaux.
- Institution d’un moratoire pour l’apurement des arriérés de la dette intérieure aux entreprises ;
- Mise en place entre l’Etat et les nationaux d’un Pacte de souveraineté économique par la conduite de réformes et la réalisation de projets dans les secteurs prioritaires (alimentation, pharmacie, hydrocarbures, construction) ;
- Définition d’un cadre légal obligeant tout investisseur étranger à s’associer avec les nationaux, assortis d’un dispositif de portage ;
- Alignement des règlementations sur le pari de souveraineté et institution d’un dispositif de protection industries naissantes ;
- Définition de nouveaux textes sur le foncier propice à la promotion des investissements ;
- Création d’un dispositif de préférence nationale dans l’attribution des marchés publics.